Belgique

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Quai de Rome, Liège (external-preview.redd.it)
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lalibre.be Le Belge Raphaël Liégeois poursuit son entraînement intensif d’astronaute : “Aller dans l’espace, c’est vraiment... Adrien de Marneffe 7–9 minutes

La visite d’État en Allemagne, emmenée par le roi Philippe, s’est rendue ce mercredi au Deutsches Zentrum für Luft- und Raumfahrt (DLR), le centre de recherche national allemand pour l’aérospatial, situé à Berlin.

Lors de cette visite, le Roi et la Reine ont participé à une table ronde avec des universitaires et des acteurs économiques sur l’approfondissement des relations entre la Belgique et l’Allemagne dans le secteur spatial. Exemple majeur : la déclaration commune en vue d’implanter le télescope Einstein dans la zone frontalière des trois pays. Un dossier majeur glissé dans les valises de la prochaine visite royale en Allemagne

Raphaël Liégeois était l’un des intervenants. Ce Belge sélectionné pour devenir l’un des cinq nouveaux astronautes de carrière à l’ESA (agence spatiale européenne) poursuit son entraînement au Centre européen des astronautes de Cologne, dirigé par Frank De Winne. La Libre l’a rencontré.

Raphaël Liégeois, comment se passe votre formation, à Cologne ?

Très bien. C’est un peu une année de retour à l’école, avec des cours à suivre et des examens. Mais c’est aussi différent dans le sens où nous avons une grande variété de sujets.

Vous avez notamment participé à un exercice dans la mer baltique, en canot. Quel était l’objectif ?

L’idée, c’était d’apprendre à manipuler les outils de survie en mer. Lors d’un amerrissage, il se peut qu’on ait à utiliser cela. L’exercice était couplé à du team working, pour travailler la cohésion et la manière de résoudre des problèmes en équipe. Nous avons eu également une simulation de blessure à bord. Dans ce type de mission, chacun a un rôle à tenir et on essaye de s’en sortir.

Il semble que l’exercice en piscine, en combinaison d’astronaute, à 10 mètres de profondeur, soit le plus difficile. https://www.lalibre.be/planete/sciences-espace/2021/02/16/herve-stevenin-instructeur-au-centre-des-astronautes-de-cologne-et-ancien-candidat-on-est-dans-le-meme-etat-desprit-que-les-sportifs-aux-jo-XIVEEHPVMFD3ZC3RELMNZ7VWLY/

J’ai surtout trouvé ça génial, car c’est un pas de plus vers le fait d’endosser le costume d’astronaute. Cette partie de l’entraînement en sortie extra-véhiculaire, c’est vraiment l’image d’Épinal qu’on se fait du travail d’astronaute. C’était une étape émotionnellement importante, et physiquement difficile.

Pourquoi ?

Cela représente 90 minutes en plongée, avec un équipement extrêmement encombrant et lourd. Nous devons effectuer des opérations, être physiquement actifs pendant 90 minutes. C’est une via ferrata sous l’eau (NdlR : itinéraire aménagé dans une paroi rocheuse). C’est intensif et il faut suivre une procédure bien précise, en communication radio avec le centre de contrôle. Mais les vraies sorties extra-véhiculaires dans l’espace, cela dure jusqu’à 6 heures.

Cette sortie en piscine ressemble-t-elle vraiment à ce qu’on ressent dans l’espace ?

C’est qu’on peut faire de plus proche, sans faire de vol parabolique. Même si, quand on a la tête en bas dans l’eau, le sang descend vers la tête. Alors que dans l’espace, pas du tout.

Quels sont les autres aspects de l’entraînement ?

Il y a trois semaines aux Pays-Bas, on a fait la centrifugeuse. C’est comme la machine pour essorer la salade, sauf qu’on met des gens dedans et qu’on la fait tourner pour qu’on ressente une gravité 5 à 6 fois plus élevée que la gravité terrestre. Il faut être au point physiquement. Il s’agit d’acquérir les connaissances qui sont indispensables pour faire une mission spatiale. Pour le moment, nous accomplissons ce qu’on appelle l’entraînement de base. Nous sommes encore astronautes candidats. Mais fin avril, après cet entraînement de base de 13 mois au total, nous serons astronautes.

Quand pourrez-vous aller dans l’espace ?

Nous sommes cinq dans la classe de 2022, et il y a cinq vols prévus pour des Européens entre 2026 et 2030. Des vols de six mois à chaque fois.

Vous êtes donc assuré, si vous réussissez vos examens, d’aller dans l’espace d’ici à 2030.

D’ici à 2030, oui, si rien de mal ne se passe d’ici là. Le plan, c’est que les cinq astronautes soient assurés d’y aller (il touche la table en bois).

Vous poursuivrez bientôt votre formation à Houston ?

C’est une première visite de familiarisation avec le site. Car le premier d’entre nous qui se verra assigner une mission devra s’entraîner à Houston pendant deux ans.

Vous aviez déjà rencontré le Roi à plusieurs reprises ?

Non, mais il m’a invité à Laeken après ma sélection. J’ai été très agréablement surpris de son enthousiasme pour le sujet, par ses connaissances aussi. Cela le passionne.

Comment le formateur s’assure-t-il que vous êtes prêts physiquement et psychologiquement à tenir le choc d’une mission spatiale ?

C’est un des gros défis. Physiquement, on suit entraînement relativement intensif de 7 heures par semaine. Il est assez spécifique sur certains muscles dont on sait qu’ils vont fondre pendant les 6 mois d’impesanteur. On fait aussi beaucoup de sport à bord de la station spatiale internationale, car cela reste une épreuve physique. En 6 mois, on perd 20 % ou plus de masse musculaire. Nous perdons en densité osseuse l’équivalent de ce qu’une personne âgée perd sur terre en 20 ans. C’est vraiment une épreuve physique et psychologique à laquelle on doit être préparé.

"Dans l'espace, il faut pouvoir arrondir les angles en cas de conflits et gérer 6 mois de solitude"

Il faut un profil particulier pour être astronaute ?

Évidemment, il ne faut pas une personne colérique ou qui va générer des conflits trop facilement. C’est un des critères dans la sélection. Il faut quelqu’un qui va pouvoir arrondir les angles en cas de conflits et gérer 6 mois de solitude.

Vous êtes le seul des cinq aspirants astronautes à avoir des enfants. D’un point de vue personnel, c’est compliqué d’être loin de la famille ?

Oui, mais la famille est venue avec nous à Cologne. Cela étant, c’est quand même un aspect difficile et ce le sera encore davantage quand je serai basé à Houston (NdlR : pour la formation de deux ans). Ensuite, je serai complètement pris par la mission, qui va durer 6 mois. J’essaie de privilégier la qualité du temps que je passe en famille.

Ça vous fait toujours autant rêver le métier d’astronaute, maintenant que vous découvrez mieux ses différents aspects, via l’entraînement ?

Ça me fait toujours rêver, j’ai toujours autant de plaisir et je me pince toujours régulièrement.

Redoutez-vous le moment du décollage ?

C’est une phase qui m’intéresse beaucoup. Mais je n’y pense pas en termes de crainte, même si des risques y sont évidemment associés. Mais je ne vous signe pas un papier disant que je n’aurai pas du tout peur une fois que je serai sur la fusée.

Cela représente quoi, pour vous, d’être un astronaute belge dans ce groupe ?

Entre nous, on ne se raconte pas beaucoup d’histoire de Belges (rires). Cela me fait très plaisir de représenter la Belgique. J’ai habité 10 ans hors de la Belgique, à Singapour, en Suisse et aux États-Unis, et j’ai l’impression que ça m’a aidé à encore plus me sentir belge. La classe à laquelle j’appartiens est un milieu très international. Je leur ramène du chocolat et des bières belges.

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www.lalibre.be La nouvelle enquête Pisa réalisée en 2022 montre les dégâts de la crise Covid à l’école Monique Baus 5 - 6 minutes

La Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) a participé à la dernière enquête Pisa destinée à évaluer les compétences des élèves de quinze ans dans 81 pays du monde entier. Chez nous, 2913 élèves nés en 2006 et issus de 103 établissements francophones ont été testés en mars 2022, à peine sortis de la crise sanitaire qui a inévitablement laissé des traces. La pandémie est aussi la raison du report d’un an de l’enquête, prévue normalement tous les trois ans. L’édition précédente datait de 2018. Pisa 2018: les élèves reculaient encore un peu en lecture

  1. L’impact de la crise sanitaire sur les résultats

Une bonne nouvelle quand même pour commencer : 61 % des participants n’avaient pas redoublé jusque-là et se trouvaient en quatrième secondaire au moment de l’évaluation. On ne dépassait pas 52 % en 2018 et 47 % en 2015. On peut dire que le recul du redoublement se poursuit, même si 6 % des jeunes étaient encore au premier degré et 26 % en troisième année. Moins positif : les élèves de quatrième au moment du test, ainsi que tous ceux qui redoublaient alors leur troisième, ont précisément été les plus impactés par la crise sanitaire, ayant subi au moins six mois d’enseignement hybride dont l’effet apparaît nettement dans les chiffres. 2. Résultats en maths : la dégringolade

Chacune des éditions des tests Pisa met l’accent sur une discipline. La huitième fait le focus sur les mathématiques. Avec un score de 474, la FWB affiche un très net recul par rapport aux résultats précédents de 2018 (moins 21 points). Et celui-ci frappe autant les élèves les plus faibles que les plus forts, et autant les filles que les garçons. Voici le contenu 2022 des questions de mathématiques

Cette dégringolade est aussi collective et sans précédent dans l’OCDE, dont la moyenne recule de 17 points (à 472). Par rapport à dix ans plus tôt, lors de la dernière évaluation approfondie de cette matière en 2012, tous les pays performants de l’époque (sauf le Japon) sont descendus. La chute est même particulièrement impressionnante (d’environ 30 points) en Flandre, aux Pays-Bas, en Allemagne et en Finlande.

Pisa 2022: la Fédération Wallonie-Bruxelles a perdu 21points en math Evolution des scores Pisa en mathématiques de 2000 à 2022 ©ULiège 3. Un nouveau léger recul en lecture

En lecture, la baisse de performance est moins importante qu’en maths, mais la régression entamée en 2012 se poursuit, avec un score en nouveau recul de 7 points (à 474) par rapport à 2018. La descente est toutefois moins prononcée chez nous que dans beaucoup d’autres zones (moins 30 pour la Finlande, près de 20 pour l’Allemagne et la France, moins 19 en Flandre, moins 16 en Communauté germanophone, moins 11 pour la moyenne de l’OCDE fixée à 476).

Entre 2018 et 2022, la Fédération Wallonie-Bruxelles a encore perdu 7 points en lecture Pisa 2022: le recul des élèves francophones en lecture se poursuit depuis 2015 ©ULiège 4. En sciences, les résultats restent relativement stables

Les sciences accusent encore moins le coup que la lecture en FWB. En retrait de 6 points (à 479) par rapport à 2018, les résultats des élèves francophones restent stables et dans la moyenne des pays de l’OCDE (485).

Les performances en sciences des élèves francophones sont restées relativement stables dans le temps Pisa 2022: en sciences, la Fédération Wallonie-Bruxelles recule de 6 points par rapport à 2018 ©ULiège 5. L’inéquité entre élèves se confirme

Ceci étant, comme chaque fois, les scores moyens cachent d’importantes différences entre élèves. En maths, on voit par exemple que 50 points séparent les élèves natifs des élèves issus de l’immigration. Alors que les élèves “à l’heure dans leur scolarité” affichent les mêmes performances que les meilleurs pays, la différence avec ceux qui ont redoublé est de 94 points. Pire : elle atteint 118 points entre les 25 % d’élèves les plus défavorisés et les 25 % les plus favorisés. En 2021, le père de l'enquête Pisa donnait ses bons et ses mauvais points à notre enseignement 6. Le climat se détériore

Autre sujet d’inquiétude déjà évoqué en 2018 : dans les écoles, le climat de travail continue à se dégrader. Toujours au cours de maths, plus d’un élève sur deux se plaint du bruit et de l’agitation. Le prof a bien du mal à calmer les troupes, personne ne l’écoute et, à cause de cela, son cours commence souvent avec du retard. En FWB, le climat en classe est perçu moins favorablement que dans les autres pays et ce, même dans les classes d’élèves les plus performants.

En outre, comme dans d’autres pays de l’OCDE, le niveau d’anxiété a monté d’un cran. La peur d’avoir des difficultés en maths, des mauvaises notes, voire d’échouer, touche près de sept élèves sur dix. 7. On est intelligent ou on ne l’est pas

Enfin, un dernier point d’attention est relevé par les spécialistes de l’ULiège qui ont analysé les résultats de la FWB : il s’agit de la conception “ultra-fixiste” qu’ont les élèves francophones de l’intelligence. En résumé, on est intelligent ou on ne l’est pas, une fois pour toutes. C’est chez nous que cette certitude est la plus ancrée. Dommage, car elle s’accompagne d’une résignation face à l’échec. Ceux qui conçoivent l’intelligence comme des compétences qui peuvent évoluer tout au long de la vie s’engageront plus volontiers dans des tâches complexes. C’est le cas dans les pays scandinaves et anglo-saxsons.

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