Parentalité

Merci, c’est gentil. Mais même si le reflux en soit est fréquent, il peux arriver qu’il soit pathologique, ce qui veux dire que il impacte le développement de l’enfant.

Typiquement difficulté de prise de poids. Et développement moteur retarde (parce dès que tu pose ton gosse au lieu de le porter vertical, il hurle de douleur)

Et surtout douleurs permanente qui font que ton enfant hurle toute la journée, ou chourine, si t’arrive à convaincre un médecin de lui prescrire un antiacide. Sauf quand il y a une maladie/ des dents / une gêne quelconque, auquel cas c’est de nouveau hurlement.

Une généraliste qui connais un peu le sujet nous a dit que un enfant a reflux, c’est un peu comme avoir un enfant qui est en poussée dentaire en permanence niveau comportement, et quand il a un petit rhume c’est l’équivalent chiantise d’une bronchiolite chez un bébe normal. C’est une description assez fidèle.

Et évidemment, les reflux augmentent avec le stress, le stress augmente avec le manque de sommeil ou sommeil hachuré et les reflux empêche d’avoir un bon sommeil. Pareil, la seule résolution c’est d’attendre que le corps se développe, et souvent le soucis passe avec les étapes de développements moteurs (car ça change pas mal la physionomie). Mais le développement moteur est retardé par le fait que l’enfant a mal dès qu’il bouge. Donc c’est un cercle vicieux.

Pour donner une idée sommeil, la première année avec enfant 1, une bonne nuit c’était 4 réveils, en moyenne c’était 6 réveils, et au moindre soucis c’était 12 réveils.

Le plus gros problème c’est l’incompréhension. Personne comprend. Personne ne peux imaginer à quel point c’est le niveau de difficulté légendaire. Un bébé c’est toujours des difficultés. Mais là c’est pas des difficultés, c’est la définition de difficulté. Les gens te répondent « moi aussi mon bébé criait », mais ils imaginent pas que ça puisse exister un bébé qui hurle non stop sauf quand tu fini par l’endormir en portage (évidemment hors de question de pouvoir le poser). Bref, sur notre première année avec enfant 1, on a pas été des parents, on a pas vraiment créé ce lien, on a été des soignants.

Les seuls endroits où l’on a trouvé du soutien c’est les posts d’autres parents RGO, qui disaient aussi que la solitude et l’incompréhension c’était le plus dur.

En plus, comme malheureusement d’autres pathologies (on pense aux freins de langues notamment), elles on été un peu « à la mode », et beaucoup de parents qui on un bébé un peu grincheux et qui régurgite un peu après le biberon on été persuadés d’avoir un RGO pathologique et on fait pression pour se faire prescrire des antacides (qui sont quand même avec pas mal d’effets secondaires…), du coup c’est dur d’être pris au sérieux dans la masse.

Du coup il y a effectivement les articles sur le RGO qui indiquent que c’est normal, pour rassurer la majorité des parents. Malheureusement, quand vous êtes dans l’infime pourcentage qui est dans un cas grave, c’est mignon mais ça rassure pas.

L’avantage cette fois ci, c’est qu’on est au courant du truc, qu’on a pas mis 5 mois à comprendre qu’en fait non, cest absolument pas ça l’expérience normale avec un bébé, même dans les cas « bébés difficiles ». Et surtout on connais toutes les techniques pour améliorer la situation. Et puis il a l’air quand même moins atteint, on a réussi à le poser sur le tapis, et il sourit, et parfois les journées sont chouette (Au 1 an de enfant 1, je m’était fait la réflexion qu’il n’y avait pas eu une seule bonne journée, parfois quelques moment sympa fugaces, mais que dans aucune journée la balance était positive)

Voilà, désolé du pavé, c’est plus pour si d’autres parents se retrouvent dans ce témoignage, qu’ils hésitent pas à poser des questions, encore une fois, le plus dur c’est l’incompréhension (surtout des proches)

Merci! 3 jours, je rentre demain. La joie des formations !