Gauchiasses

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Nous sommes

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Nous ne sommes

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Mais le plus important

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Aujourd'hui pour 100 briques, t'as plus rien. Ah si, un studio de télé et un bureau présidentiel.

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submitted 3 days ago* (last edited 3 days ago) by [email protected] to c/[email protected]
 
 

LFI est en conférence de presse pour présenter l'actualisation de son programme, déjà disponible à l'adresse du post, ils y expliquent leur méthodologie ici https://www.youtube.com/watch?v=25lLr3vUlws

TL;PL Rédigé par LFI et ~40 groupes locaux, 4 Grandes parties, 18 Chapitres, début d'une consultation extérieure (acteurs sociaux, syndicats) pour le confronter à la réalité

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La rage (édito)La rage quand on nous parle de déficit budgétaire alors qu’un tiers de la fortune de Bernard Arnault suffirait à le combler.La rage quand Barnier veut tronçonner le budget des services publics, alors que des élèves de Seine-Saint-Denis font cours sans chauffage en plein hiver.La rage quand après la censure du gouvernement, Macron nous dit à la télé qu’on l’a encore mal compris.La rage quand un article du Monde nous apprend que ce même Macron parle sans honte de «  Mamadous  », de « rabzouz » et de « petits pédés » dans les salons de l’Élysée.La rage quand des milliers de travailleuses et de travailleurs sont menacé·es de perdre leurs emplois alors que les actionnaires de leurs entreprises se gavent de dividendes.La rage quand la seule réaction des institutions après la libération de la Syrie est de s’attaquer au droit d’asile des syrien·nes réfugié·es.La rage quand Bayrou préfère aller se promener à Pau en Falcon que de s’inquiéter de l’état de Mayotte dévastée. La rage quand Retailleau parle d’immigration alors que les mahorais·es et les comorien·nes comptent leurs mort·es. La rage quand Macron vient leur expliquer qu’ils et elles pourraient quand même être heureux·ses d’être français·es.La rage quand un génocide continue à Gaza depuis plus d’un an avec le soutien tacite des gouvernements occidentaux.Il n’y a pas toujours besoin de grandes théories pour comprendre la critique de l’État et du capitalisme  : il y a des jours où la rage qu’ils nous inspirent suffit à nous faire sentir dans nos chairs l’urgence de les réduire en cendres.

UCL, 20 décembre 2024

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La rage (édito) (www.unioncommunistelibertaire.org)
submitted 5 days ago by [email protected] to c/[email protected]
 
 

La rage quand on nous parle de déficit budgétaire alors qu’un tiers de la fortune de Bernard Arnault suffirait à le combler.

La rage quand Barnier veut tronçonner le budget des services publics, alors que des élèves de Seine-Saint-Denis font cours sans chauffage en plein hiver.

La rage quand après la censure du gouvernement, Macron nous dit à la télé qu’on l’a encore mal compris.

La rage quand un article du Monde nous apprend que ce même Macron parle sans honte de «  Mamadous  », de « rabzouz » et de « petits pédés » dans les salons de l’Élysée.

La rage quand des milliers de travailleuses et de travailleurs sont menacé·es de perdre leurs emplois alors que les actionnaires de leurs entreprises se gavent de dividendes.

La rage quand la seule réaction des institutions après la libération de la Syrie est de s’attaquer au droit d’asile des syrien·nes réfugié·es.

La rage quand Bayrou préfère aller se promener à Pau en Falcon que de s’inquiéter de l’état de Mayotte dévastée. La rage quand Retailleau parle d’immigration alors que les mahorais·es et les comorien·nes comptent leurs mort·es. La rage quand Macron vient leur expliquer qu’ils et elles pourraient quand même être heureux·ses d’être français·es.

La rage quand un génocide continue à Gaza depuis plus d’un an avec le soutien tacite des gouvernements occidentaux.

Il n’y a pas toujours besoin de grandes théories pour comprendre la critique de l’État et du capitalisme  : il y a des jours où la rage qu’ils nous inspirent suffit à nous faire sentir dans nos chairs l’urgence de les réduire en cendres.

UCL, 20 décembre 2024

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OK la technique casse pas des briques, mais sentir sa voix portée, c'est bon pour l'ego.

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L’accord de cessez-le-feu signé entre l’Etat d’Israël et la résistance Palestinienne, qui prendra effet le 19 janvier, signe un immense soulagement, après 467 jours de destruction génocidaire de la bande de Gaza. Israël a échoué à détruire militairement la résistance, et à conquérir le Nord de Gaza. Les survivant-es qui ont fui pourront enfin revenir sur leurs terres, et reconstruire. Une nouvelle résistance ressurgira, engendrée par la révolte et le désespoir de tout un peuple. Les termes de l’accord sont très proches de la proposition déjà acceptée par le Hamas en mai 2024. L’administration Biden, aurait pu obtenir un cessez-le-feu bien plus tôt si elle n’avait pas fait le choix de poursuivre le génocide. Sa responsabilité est immense. Le cessez-le-feu n’est ni la paix ni la libération. A l’heure où nous écrivons, les bombardements se poursuivent et même s’amplifient à Gaza. Même après le 19, la torture des dizaines de milliers d’otages Palestiniens, les attaques contre Jénine avec la collaboration de l’Autorité Palestinienne, l’occuapation de la Palestine, ne cesseront pas. Notre solidarité ne doit pas faiblir, tant que toute la Palestine n’est pas libérée, et que les réfugié-es Palestinien-nes n’ont pas le droit au retour sur leurs terres.

Fin de l'apartheid, fin du colonialisme ! Pour un pays unique, laïc, démocratique, de la mer au Jourdain ! Palestine vivra, la Palestine vaincra

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L’accord de cessez-le-feu signé entre l’Etat d’Israël et la résistance Palestinienne, qui prendra effet le 19 janvier, signe un immense soulagement, après 467 jours de destruction génocidaire de la bande de Gaza. Israël a échoué à détruire militairement la résistance, et à conquérir le Nord de Gaza. Les survivant-es qui ont fui pourront enfin revenir sur leurs terres, et reconstruire. Une nouvelle résistance ressurgira, engendrée par la révolte et le désespoir de tout un peuple. Les termes de l’accord sont très proches de la proposition déjà acceptée par le Hamas en mai 2024. L’administration Biden, aurait pu obtenir un cessez-le-feu bien plus tôt si elle n’avait pas fait le choix de poursuivre le génocide. Sa responsabilité est immense. Le cessez-le-feu n’est ni la paix ni la libération. A l’heure où nous écrivons, les bombardements se poursuivent et même s’amplifient à Gaza. Même après le 19, la torture des dizaines de milliers d’otages Palestiniens, les attaques contre Jénine avec la collaboration de l’Autorité Palestinienne, l’occuapation de la Palestine, ne cesseront pas. Notre solidarité ne doit pas faiblir, tant que toute la Palestine n’est pas libérée, et que les réfugié-es Palestinien-nes n’ont pas le droit au retour sur leurs terres.

Fin de l'apartheid, fin du colonialisme ! Pour un pays unique, laïc, démocratique, de la mer au Jourdain ! Palestine vivra, la Palestine vaincra

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OK, la technique est faite de bric et de brac (assez, même), mais sentir sa voix portée c'est bon pour l'ego.

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https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Argentine-Ou-en-est-on-un-an-apres-l-arrivee-de-Milei

Où en est-on un an après l’arrivée de Milei ?

Notre camarade argentin Emilio Crisi a réalisé une tournée en Europe pour nous parler de la situation politique en Argentine et des moyens de résistance populaire en œuvre. Cette rencontre s’inscrivait dans le cadre d’une tournée coorganisée par plusieurs groupes de notre réseau anarkismo : Embat (Espagne), Midada (Suisse), UCL (France). S’il a confirmé le tournant ultralibéral et autoritaire de l’Argentine, il nous assure que l’espoir reste permis.

En octobre, nous avons accueilli Emilio Crisi, membre de la Fédération anarchiste de Rosario (FAR), responsable syndical et membre du comité exécutif de l’Association des travailleurs de l’État (ATE). Sa tournée a débuté à Berne le 17 octobre et s’est terminée à Madrid le 30. En France, c’est par Montreuil qu’elle a commencé. Nous avons accueilli Emilio à l’AERI, un lieu autogéré de la ville, où une vingtaine de personnes ont assisté à son exposé et ont pu échanger avec lui. Puis il est parti pour Strasbourg où il a participé à une manifestation de solidarité envers la Palestine avant qu’une vingtaine de personnes viennent échanger avec lui à la librairie La Tâche noire. Enfin, après un passage par Paris et avant d’aller en Espagne, il s’est arrêté à Montpellier, à la librairie La Mauvaise réputation, où plus d’une cinquantaine de personnes sont venues assister aux discussions afin de mieux comprendre les rapports de forces en Argentine.

Un virage libéral et autoritaire

Javier Milei a été investi président de l’Argentine le 10 décembre 2023. L’irruption de Milei au pouvoir est loin de s’expliquer uniquement en termes électoraux. Elle est le corollaire de 15 ans de crise sociale imposée par des décennies de néolibéralisme en Argentine, d’une profonde fragmentation sociale, d’un changement culturel et idéologique à la base, d’un système démocratique représentatif dépassé, et d’un épuisement des projets autoproclamés progressistes. Le candidat de l’extrême droite libertarienne avait promis à ses électeurs et électrices de mettre fin à la corruption des « castes politiciennes », d’en finir avec l’inflation et avec toute forme de « politique d’assistanat ». Cela s’est évidemment traduit par des attaques violentes contre le mouvement social. En minorité au Parlement, il est obligé de faire passer ses lois par Décrets de nécessité et d’urgence (DNU).

Il n’a donc pas les coudées franches mais peut compter sur sa complice, la vice-présidente Victoria Villaruel, négationniste notoire. C’est elle qui a tranché l’égalité parfaite au vote des réformes dérégulatrices (loi Omnibus) de Milei au Sénat, en accordant le dernier vote nécessaire pour les faire passer.

Il multiplie donc les tentatives de s’autonomiser du pouvoir législatif en présidant par DNU, qu’il promulgue et applique avant même qu’ils soient votés par l’Assemblée et le Sénat. Il adopte aussi des mesures très répressives contre le mouvement social. Il a franchi un cap significatif en accusant les manifestantes et manifestants d’être des « terroristes » préparant un « coup d’État ». Ce vocabulaire laisse présager la mise en application de lois anti-terroristes à l’encontre du mouvement social. Le président attaque déjà ouvertement les organisations sociales, médiatiquement et matériellement : les perquisitions à domicile sont chose commune et les menaces permanentes. L’usage de la répression parvient pour l’heure à faire appliquer ce plan d’austérité très violent.

À côté de ça, il est resté dans une logique de rupture et de provocation. Milei veut se forger une image omniprésente et tumultueuse. Son équipe manie le buzz avec une grande efficacité, ce qui lui a permis d’obtenir un très gros score chez les 16-25 ans lors de l’élection présidentielle. L’homme qui passe deux heures par jour sur X crée polémique sur polémique, l’une d’elle ayant même conduit à un conflit diplomatique avec l’Espagne. Milei s’affiche aussi à l’étranger : Israël, USA, Italie, Salvador… rencontrant Musk, Zuckerberg, Bukele, et Trump.

Un gouvernement « turbo-capitaliste »

Depuis 2001, la vitesse à laquelle les conquêtes sociales sont attaquées est sans précédent. À la fin du deuxième semestre de 2023, juste avant l’élection, 41,7 % de la population vivait sous le seuil de pauvreté selon l’INDEC [1]. Aujourd’hui, la dernière estimation grimpe à 52 %.

C’est que Javier Milei, « l’homme à la tronçonneuse », n’a pas chômé  : prix et loyers libérés (+107 % d’inflation accumulée depuis décembre), fin des subventions aux transports (augmentation des prix de 252 %), à l’énergie (gaz +300 %, électricité +150 %). Il a également gelé les chantiers publics, fait des coupes budgétaires tous azimuts, supprimé les financements de l’INCAA [2] et procédé à 25 000 licenciements dans le secteur public. Si on ajoute à cela la baisse relative des salaires et des retraites de 35 % en moyenne, le pouvoir d’achat des classes populaires est en chute libre et on imagine facilement la catastrophe sociale engendrée par LLA [3]. Ces coupes lui permettent de maximiser les profits des capitalistes pour qui il déroule le tapis rouge. Il a notamment signé des accords avec Elon Musk pour l’exploitation du lithium, présent en quantité sur le territoire. Milei s’en prend aussi régulièrement à la communauté LGBTI et a supprimé les financements de l’INADI [4]. Face à ces attaques sur les classes populaires, la CGT argentine [5] s’écrase, muselée par une direction bureaucratique et péroniste.

L’espoir est permis

Si pour l’instant, les classes moyennes restent spectatrices, une grande partie de la population n’arrive plus à tenir et le vase ne peut que déborder. Loin de la retenue de la CGT, la CTA [6] reste plus combative. Les mobilisations en mémoire des disparu·es de la dictature ou pour le sauvetage de l’Université publique ont été fédératrices (plus de 800 000 personnes sur la seule ville de Buenos Aires). Mais nous sommes encore loin d’une vraie résistance unitaire, populaire et pérenne. La résistance au niveau national doit viser à unir les forces dispersées notamment par des grèves générales et des mobilisations contre les lois anti-populaires. En dépassant les divisions entre partis et syndicats, il s’agit de bâtir des alliances solidaires et indépendantes pour défendre les intérêts de la majorité des travailleurs et travailleuses. Au niveau local et régional, les anarchistes ont pour rôle de construire une résistance articulée contre les avancées du secteur privé et les ajustements budgétaires imposés. Dans un contexte de privatisations et de politiques extractivistes, il est crucial de proposer une gestion directe et collective des ressources stratégiques, inspirée par l’autogestion et la démocratie directe, pour défendre les biens communs et les droits des communautés.

Commission Relations internationales de l’UCL

[1] Institut national de la statistique et des recensements. [2] Institut national de l’art et du cinéma. [3] La Libertad Avanza, en français La Liberté avance, le parti de Milei. [4] Institut national de luttes contre les discriminations racistes et la xénophobie. [5] C’est elle qui utilise le terme « turbo-capitaliste ». [6] Centrale des travailleurs d’Argentine, née d’une scission avec la CGT argentine.

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Depuis le soulèvement du 13 mai 2024 en Kanaky, la répression a durement touché les militant·es kanak, certain·es ayant été déporté·es pour être incarcéré·es en métropole, à 17 000 kilomètres de leur pays. La solidarité s’organise pour soutenir ces prisonnier·es politiques et combattre le colonialisme français.

Le soulèvement insurrectionnel du 13 mai 2024 en Kanaky résulte de la colonisation française. La pauvreté y est endémique, le racisme systémique et la vie y est excessivement chère, les prix étant en moyenne 31% plus élevés qu’en métropole et 78% pour les denrées alimentaire [1]. Face à cette précarité, au référendum illégitime de 2022 [2] et à la loi sur le dégel du corps électoral (voir encadré), les Kanak – particulièrement les jeunes – se sont révolté·es contre l’impérialisme français.

La répression a fait officiellement treize morts depuis mai et de nombreux Kanak ont été déporté·es en métropole. Les ­militant·es kanak dénombrent pour l’instant soixante-sept prisonnier·es transféré·es en France dont sept membres de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT). Son porte-parole Christian Tein (ou « Bichou » pour ses camarades et ami·es) est accusé d’avoir organisé l’insurrection de mai. Il a été déporté dans la prison de Lutterbach, près de Mulhouse, après s’être rendu à la gendarmerie le 19 juin pour apaiser la répression contre les jeunes. En août, toujours incarcéré, il est désigné président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS).

L’éloignement des prisonnier·es, souvent père ou mère de famille, vise à faire pression sur elles et eux. Les déporté·es sont détenu·es dans des centres de rétentions dispersés dans toute la métropole, compliquant les mobilisations tout en gardant un flou sur leur localisation pour leurs familles. Cela engendre également des frais pour les familles qui doivent débourser chaque mois plusieurs centaines d’euros de frais carcéraux (téléphone, repas, tabac, etc.) par prisonnier·e. Selon des articles récents, la prison de Lutterbach où est détenu Bichou maintient ses occupant·es dans des conditions de vie atroces [3].

Suite au 13 mai, un mouvement de solidarité avec les Kanak s’organise en France. Rapidement, les luttes anticoloniales, notamment celles en appui au peuple palestinien, s’impliquent dans les mouvements de solidarité pour la Kanaky. Dès la première semaine, des rassemblements ont lieu et des collectifs composés de Kanak sont alors organisés partout en métropole, demandant la libération des prisonniers politiques, l’abandon du dégel du corps électoral et, plus généralement, une reconnaissance des enjeux culturels et politiques liés à la Kanaky.

Lors des premiers appels à manifester en France, des Kanak de Strasbourg et de Mulhouse se sont rendu·es devant le centre pénitencier de Lutterbach pour réclamer le retour au pays de Christian Tein. Lors de ce rassemblement, ces personnes se sont donné rendez-vous pour réfléchir à des actions à mener dans leur ville. C’est ainsi que les collectifs Solidarité pour la Kanaky 67 et 68 (SPK67 et SPK68) ont vu le jour.

Le 2 novembre, ces collectifs, avec l’aide de plusieurs organisations dont l’UCL, ont organisé une soirée de soutien. L’occasion d’en apprendre davantage sur les cultures kanak, qui tendent à être effacées par le colonialisme français. Des militant·es ont exposé la situation en Kanaky et les conditions d’emprisonnement de Christian Tein. Luc Tournabien – auteur de 40 ans d’émancipation… pour mieux recoloniser ? et militant de l’Union calédonienne [4] – était invité pour répondre à des questions sur la situation politique du pays.

Quelques jours avant cet évènement, on apprenait que la Cour de cassation avait annulé la détention en métropole de Christian Tein et d’un autre militant, Steve Unë ; ils restent néanmoins incarcérés dans l’attente du réexamen de leur dossier, et des dizaines d’autres Kanak restent détenus à des milliers de kilomètres de leur pays.

Après des mois de tensions en Kanaky, une grande mobilisation en France et une insta­bilité politique, le Premier mi­nistre Michel Barnier a déclaré : « Le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral adopté en mai dernier par les assemblées parlementaires ne sera pas soumis au Congrès ». Une victoire bien trop faible, car le projet est seulement suspendu. Sentant que les élections provinciales prévues pour le 15 décembre seraient en défaveur du gouvernement français, Barnier les a reportées à fin 2025 au plus tard. La suspension de la loi sur le dégel du corps électoral, arrachée par la mobilisation de la jeunesse kanak, ne suffit pas : il faut son abrogation, et la libération de tou·te·s les prisonnier·es kanak.

UCL Alsace

[1] Chiffres de 2022 de l’Institut de la statistique et des études économiques Nouvelle-Calédonie. [2] « Kanaky : les colons veulent rester colons, quel scoop ! », Alternative libertaire no 323, 23 janvier 2022. [3] « Un an après son ouverture, le centre pénitentiaire de Mulhouse Lutterbach est déjà suroccupé et dysfonctionnel », Rue89 Strasbourg, 27 octobre 2022. [4] L’Union calédonienne est une organisation en Kanaky qui a contribué activement à la création du FLNKS.

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Début octobre, coup de tonnerre : la direction de la Caisse nationale de l’Assurance maladie (CNAM) annonce le projet de démantèlement de son service médical. 7 000 salarié·es sont concernés et 60 millions d’assuré·es voient leur secret médical menacé. Pascale, salariée du service, nous raconte les enjeux et la lutte qui débute.

Peux-tu expliquer ce qu’est le service médical de l’Assurance maladie et son rôle ?

L’activité de base c’est de donner un avis médical sur les prestations allouées aux assuré·es sociaux  [1]. Ensuite il y a l’accompagnement des professionnel·les de santé, notamment des problématiques de santé publique, citons récemment la problématique du Tramadol [2]. Enfin, la lutte contre la fraude sur des assuré·es provenant de certain·es professionnel·es de santé. Les centres de santé dentaires et ophtalmologiques par exemple.

Pourquoi la direction de la CNAM décide-t-elle aujourd’hui de supprimer ce service ?

Thomas Fatome, directeur de la CNAM, évoque beaucoup la problématique des arrêts de travail depuis septembre. Il met en cause le service médical dans cette gestion. La volonté derrière la suppression du service médical et son indépendance, est d’aboutir à une gestion administrative des arrêts de travail. Ce projet intervient à la suite du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales qui pointait du doigt des difficultés à tous les niveaux au sein du service médical. Aux outils de travail inadaptés s’ajoute la gestion incohérente des directions successives de la CNAM. Et il s’agit aussi de faire des économies.

Quelles conséquences cette suppression aurait-elle pour les usagers et les usagères en termes de prise en charge médicale ?

Les médecins conseils et les praticien·nes conseils ont de manière générale une indépendance vis-à-vis des CPAM et leurs avis s’imposent aux caisses. Si le service médical devient une entité sous dépendance du directeur de la caisse primaire, il y aura un risque de voir apparaître une politique du chiffre en matière d’attribution de prestations.

Et les conséquences pour les collègues ? Quel est l’état d’esprit ?

Le projet ne mentionne pas explicitement le devenir des personnel·les et leur statut. C’est un démantèlement total en dix-huit mois qui est annoncé. On nous impose à terme un changement d’employeur. Beaucoup ressentent de la démotivation, de l’inquiétude et s’interrogent devant la brutalité de l’annonce et le flou du projet qui tient en dix pages pour décider du sort de 7 000 personnes. Certaines personnes envisagent de démissionner ou recherchent des postes dans d’autres organismes.

Les syndicats de la CNAM sont tous vent debout contre cette suppression, sait-tu quelles suites sont envisagées pour la mobilisation ?

Diverses actions sont en cours : pétition, courriers au ministre de la Santé, aux Ordres professionnels, aux député·es car la Loi de financement de la Sécurité sociale est en train d’être débattue à l’Assemblée nationale. Une nouvelle grève aussi car la grève du 3 octobre a été massive : un·e salarié sur deux en moyenne et des taux de 80 % dans certaines régions. Du jamais vu !

C’est la première fois que tu fais grève, qu’est ce qui t’as motivé ?

J’ai intégré il y a trente ans un service médical indépendant, que cette indépendance soit vouée à disparaître n’est pas admissible. Surtout qu’on veut nous dissoudre alors que la direction, qui est responsable, n’est pas inquiétée.

Propos recueillis par Hugues (Fougères)

La lutte du service médical peut être suivie et soutenue sur le site cgtcnam.fr de la CGT CNAM.

[1] Tel que les exonérations de tickets modérateurs, les arrêts de travail, la gestion des accidents de travail, les admissions en invalidité et des maladies professionnelles, les avis sur des demande d’accord préalable (par exemple en chirurgie de l’obésité ou en chirurgie esthétique) [2] « Santé : Diane, 33 ans, brise le tabou sur l’addiction au Tramadol », francetvinfo.fr, 7 juin 2024

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Bonne année aux prolétaires du monde entier ! Contre l'Etat et le Capital : s'auto-organiser, lutter et gagner ! Rejoins les #ContrePouvoirs dès maintenant, #DefendsTaClasse !

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https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Le-11-janvier-2025-dans-la-rue-avec-la-gauche-kurde-pour-la-verite-la-justice

Alors que la dictature de Bachar el-Assad s’est effondrée, la Syrie est toujours bombardée par Israël d’un côté, par la Turquie de l’autre. Et le nouveau gouvernement islamiste installé à Damas inquiète une bonne partie de la société syrienne, notamment sur les droits des femmes et des minorités. La gauche arabo-kurde, qui résiste actuellement aux attaques armées des milices racistes inféodées à Erdogan, doit avoir son mot à dire sur l’avenir de la Syrie.

Comme chaque année, l’Union communiste libertaire sera présente dans la rue aux côtés des organisations de la diaspora kurde, pour une grande manifestation anti-impérialiste et anticolonialiste.

Rendez-vous samedi 11 décembre 2025 à 11 heures à Paris devant la gare du Nord Puis marche et grand meeting place de la République

Plusieurs organisations internationalistes, dont l’Union communiste libertaire, ont cosigné cet appel à participation :

CONTRE LE FASCISME, POUR LA JUSTICE : RÉPONSE INTERNATIONALISTE

Le 9 janvier 2013 et le 23 décembre 2022, deux attentats frappaient le cœur de Paris. A deux reprises, trois militant·es kurdes étaient brutalement assassiné·es. Le 9 janvier, c’est Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez qui sont victimes d’un triple féminicide commis par un agent infiltré du MIT (services secrets turcs). Presque dix ans plus tard, c’est Evîn Goyî, Mîr Perwer et Abdurrahman Kizil qui sont assassiné·e·s au Centre culturel kurde Ahmet Kaya.

Sakine Cansiz (Sara) était, notamment avec Abdullah Öcalan, l’une des sept fondatrices du PKK (le Parti des travailleuses et des travailleurs du Kurdistan, mouvement de libération national kurde). Après avoir subi la torture dans les geôles turques, elle a été à l’origine de l’armée des femmes (YJA-Star). Fidan Dogan (Rojbîn), responsable dans la diplomatie du CDK-F (Conseil démocratique kurde en France), était en contact régulier avec les organisations de la gauche française mais aussi les représentant·e·s de l’État. Leyla Şaylemez (Ronahî) était une jeune militante, organisée dans la branche de la jeunesse. Tout comme Sakine Cansiz, Evîn Goyî était une des pionnières de la révolution des femmes. Elle a combattu dans les quatre parties du Kurdistan et avait été blessée au Rojava. Mîr Perwer, chanteur reconnu, avait demandé l’asile en France pour pouvoir chanter dans sa langue. Abdurrahman Kizil s’était lui réfugié dans le pays après avoir fui son village attaqué par l’armée coloniale turque.

Nous savons pertinemment que derrière ces deux attentats plane l’ombre de l’État fasciste turc, via ses services secrets. Plusieurs enquêtes journalistiques ont démontré la responsabilité du MIT dans le triple féminicide de 2013 et de nombreux éléments portent à croire à une implication à minima incitatrice dans l’attentat de 2022. Depuis, plusieurs tentatives d’assassinat ou actions planifiées par le MIT visant des journalistes, des militant·e·, des politicien·nes (dont des ancien·nes député·es kurdes) ou opposant·es turcs en exil ont été déjouées sur le sol européen.

Pourtant, dans la plupart des cas, ces actions et intimidations ont lieu avec la complaisance des États impérialistes occidentaux, qui dissimulent ou minimisent à chaque fois la responsabilité de la Turquie. C’est ce que font les gouvernements français successifs en maintenant le « secret défense » sur des preuves nécessaires à l’enquête judiciaire sur le triple assassinat de 2013 ou encore en refusant de collaborer avec la police belge à propos des activités de plusieurs hommes soupçonnés de tentative d’assassinat à Bruxelles.

Si de nombreux agents et indicateurs des services de renseignement turcs peuvent opérer sans être inquiétés sur le sol français, les militant·es kurdes sont elles et eux harcelé·es par les autorités et peuvent servir de monnaie d’échange avec la Turquie, comme le révélait il y a peu une enquête du journal Marianne. Ainsi, rien qu’en 2024, trois militants kurdes ont été expulsés vers la Turquie, deux d’entre eux y étant aujourd’hui toujours emprisonnés. Deux autres militants ont été placés en centre de rétention après avoir vu leur statut de réfugié politique leur être retiré. Leur expulsion a pu être empêchée grâce à l’action juridique de leurs avocats.

Dans un même temps, l’État français continue sa collaboration avec la Turquie, en maintenant ses relations commerciales et économiques avec le pays, en fournissant armes et équipements à l’armée turque et ce malgré les violations flagrantes des droits humains dans le pays et les zones qu’il occupe en Syrie. Le régime turc continue en effet à réprimer chaque voix de contestation, vole les mairies kurdes, emprisonne à tout va et impose l’isolement à de très nombreux prisonnier·es politiques. Par exemple, aucune nouvelle d’Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur une île prison, ne nous était parvenue pendant plus de 44 mois jusqu’à son message du 23 octobre 2024. Ces pratiques inhumaines et relevant de la torture n’ont jamais été condamnées par la France, qui elle aussi emprisonne Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais de la cause palestinienne, depuis 1984 alors qu’il est libérable depuis 20 ans.

Cette collaboration de la France se fait aussi en dépit des multiples violations du droit international et crimes de guerre commis par la Turquie via ses bombardements et frappes de drone en Irak et en Syrie. Ceux-ci visent non seulement les bases de la guérilla du PKK – qui exerce son droit légitime de résistance armée face au colonialisme – mais aussi de multiples infrastructures et habitations civiles. Des dizaines de village ont été évacués de force par l’armée turque dans sa tentative d’invasion des montagnes du Kurdistan du sud (Irak) tandis qu’au Rojava des centaines de milliers de personnes ont été laissées sans accès à l’électricité, au chauffage ou au gaz de cuisson suite aux destructions d’infrastructures énergétiques. Cette collaboration de la France ne nous étonne pourtant pas. En effet, sa complicité avec le génocide en cours à Gaza a détruit toute crédibilité du pays en matière de respect des droits humains et nous montre le vrai visage de l’impérialisme : il est prêt à sacrifier des peuples entiers et les règles qu’il a lui-même fixées dans la défense de ses alliés et intérêts. ​​​​​​​ Face à cette unité des États impérialistes, il est impératif de construire une lutte internationaliste et antifasciste. C’est pour cette raison que nous invitons toutes les forces politiques, syndicales et associatives qui se reconnaissent dans cet appel à se mobiliser le 11 janvier 2025 à Paris, à nos côtés, pour construire un bloc internationalistes lors de la manifestation pour les 6 camarades kurdes assassiné·es à Paris.

Pour Sara, Rojbîn et Ronahî, nous crions « Jin Jiyan Azadî » !

Pour Evîn, Mîr et Abdurrahman nous exigeons la Vérité et la Justice !

Pour toutes et tous nous clamons « Vive la résistance du peuple kurde, du peuple palestinien et de toutes et tous les opprimé·es » !

A l’appel de :

Action antifasciste 77, Action antifasciste Genève, Action antifasciste Paris-banlieue, Antifa social club Marseille, Cafez liège, Cercle révolutionnaire internationaliste, Collectif Rosa Liège, Collectif internationaliste Marseille - Kurdi̇stan (CIMK), collective Sahmaran, comité genevois des Soulèvements de la terre, Confédération nationale du travail (CNT), Contre-attaque et autonomie, El Manba soutien migrantes 13, Fédération libertai̇re des montagnes (Suisse), Fédération syndicale unitaire (FSU), Féministes révolutionnaires Paris, Grève du climat – Suisse, Jeune Garde Paris, Jeunesse internationaliste, Kessem juives féministes décoloniales, Le Silure, (centre de luttes autonomes, Genève), L’Offensive, Mouvement national lycéen (MNL), Mut vitz 13 (Marseille), Nouveau Parti̇ anti̇capi̇tali̇ste (L’Anticapi̇tali̇ste), Offensive contre les féminicides – Suisse, Organisation de Solidarité Trans (OST), Pôle de renaissance communiste en France, Pour une écologie populaire et sociale (PEPS), Réseau internationaliste Serhildan, Riseup 4 Rojava, Sami̇doun Pari̇s/banlieue, Secours rouge Genève, Solidarités, Tsedek (collectif juif décolonial), Union communiste libertaire, Union syndicale solidaires, Volksbühne Basel, Young Struggle, Zora.

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«C'est le jour de l'an : que crève le vieux monde»

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Grèves, blocages, sabotages (édito) (www.unioncommunistelibertaire.org)
submitted 1 month ago by [email protected] to c/[email protected]
 
 

Les annonces sont tombées alors que nous finissions de préparer ce numéro d’Alternative libertaire : 1 254 licenciements chez Michelin qui veut fermer ses usines de Vannes et de Cholet, et 2 400 chez Auchan qui parle d’une « restructuration en profondeur ».

Pour Auchan, c’est entre autre la conséquence des décisions de gouvernements qui n’ont voulu ni toucher aux salaires, ni contrôler l’inflation des prix, menant mécaniquement à une baisse de la consommation. Difficile de tenir le même discours pour Michelin, qui enregistrait, en 2023, 2 milliards de bénéfices et prévoit de reprendre sa politique de rachat d’actions en 2026 à hauteur d’un milliard d’euros, une opération qui a pour seul but de faire monter son cours en bourse pour flatter les actionnaires, seule priorité du capitalisme financiarisé.

Contrairement à ce que l’on peut entendre, ces plans de licenciements sont parfaitement évitables. Ils sont le résultat de politiques capitalistes délibérées, faisant passer les profits de quelques actionnaires et de fonds de pension privés avant la vie des travailleurs et des travailleuses.

Blocage des dividendes, reconquête d’une assurance chômage robuste, réduction du temps de travail avec embauches correspondantes, réquisition/autogestion des entreprises qui ferment, droit de veto des travailleurs et des travailleuses… La lutte contre les licenciements doit se faire par la redistribution des richesses, et être l’occasion de remettre en cause l’arbitraire patronal.

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A.Chests.A.B.

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Au sommaire : Trump, #BlackRoseRosaNegra, dette publique, Kanaky, extrême droite et féminicides, coupes budgétaires contre les personnes trans, luttes sociales dans le jeu vidéo, #Thiaroye

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Euh... "Macron démission" ?

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