Article super interessant !
ceux qui nient la réalité même du changement climatique, et qui ne représentent que 2 % de la population ; et ceux qui considèrent que c’est un phénomène naturel comme il y en a toujours eu (30 %).
Face à ces croyances, il convient de noter que 62 % des Français sont convaincus de la réalité du changement climatique et que celui-ci est lié aux activités humaines. Dans le même temps, l’opinion a évolué vers une meilleure connaissance des causes de ce phénomène. En 2001, 49 % des Français ne savaient pas se prononcer sur les vraies causes du désordre du climat. Ils ne sont plus que 15 % en 2024.
On observe également que les Français ont toujours majoritairement fait confiance aux scientifiques : 71 % considèrent qu’ils évaluent correctement les risques du changement climatique. Ils étaient déjà 72 % en 2011.
Quand 79 % de ceux qui se classent « très à gauche » sont convaincus du caractère anthropique du changement climatique, ils sont seulement 49 % parmi ceux qui se classent « à droite ».
Notre baromètre révèle cette année une adhésion particulièrement forte des Français pour des mesures politiques, notamment fiscales et réglementaires.
Ce qui est surtout marqué, c'est que c'est devenu un sujet politique majeur, qu'il n'y a que très peu de climatoscépticisme 'véritable' (déni de la présence du changement climatique). La situation n'est pas parfaite, mais clairement on s'en sort pas si mal.
Par exemple, la taxation du transport aérien pour favoriser le train : 70 % de Français y sont favorables, soit 6 points de plus par rapport à 2023, et 23 points de plus en 10 ans ;
l'augmentation des prix des produits à fort impact environnemental : 60 % y sont favorables, soit 7 points de plus qu’en 2023.
Pour 7 Français sur 10, la priorité économique du gouvernement devrait être de soutenir exclusivement les activités qui préservent l’environnement, plutôt que de soutenir tous les secteurs de l’économie au risque de conséquences négatives sur l’environnement.
Aujourd’hui, la priorité n’est donc pas de convaincre les Français des causes anthropiques du changement climatique ou de la nécessité d’une action collective, mais de porter des mesures à la hauteur des enjeux, aussi bien à l’échelle de l’État que des collectivités et des entreprises, permettant de faire évoluer massivement les modes de production et les modes de vie.
C'est pas possible d'être plus clair là.