Un piéton qui traverse la rue à une intersection qui dispose de panneaux d'arrêt, c'est un obstacle pour faire un "stop américain".
Un piéton qui traverse la rue alors que la lumière est verte pour lui, c'est un obstacle pour ceux qui veulent tourner.
Un piéton qui essaie de traverser sur un passage prioritaire, c'est un obstacle pour conduire plus vite sans avoir à arrêter.
Un piéton qui circule sur le trottoir et empêche de sortir des stationnements, c'est un obstacle pour sortir de chez soi sans avoir à attendre plus d'une minute.
Aucune personne qui possède du gros bon sens ne s'exprimerait ainsi. Pourtant, je suis convaincu comme c'est comme ça que la majorité des conducteurs québécois l'intrerprète. Le problème est qu'en voiture, on ne considère plus l'autre comme un ou une concitoyenne, mais plutôt comme un obstacle sur notre chemin. Je ne vois pas comment on peut s'extirper de cette réalité sociale et psychologique sauf en se débarassant de l'automobile comme moyen de transport principal. Je sais, c'est une position radicale.
J'ai aussi peu d'empathie pour ceux et celles qui disent qu'il serait impossible de vivre sans. Pour moi, ces personnes là n'ont jamais remis en question la place de la voiture dans leur vie et prennent pour acquis que les choses sont ainsi, qu'il faut accepter les vies perdues comme un collatéral inévitable. À mon avis, c'est un choix qu'on fait volontairement quand on choisit son milieu de vie et plusieurs sont incapables de reconnaitre l'impact individuel de leur choix sur notre société parce que c'est comme ça que la majorité des autres font.
/rantoff
Aucun remords: l'appât du gain justifie de traiter les êtres humains comme des coquerelles. Le pire, c'est que ce Mike Firmin n'aimerait probablement pas qu'on agisse ainsi à l'endroit de ses proches.
Ça prendrait de la GROSSE réprobation sociale pour convaincre ces individus qu'ils doivent agir autrement. On parle de famille qui renie, d'amis qui ne répondent plus aux messages et de refus dans les commerces de servir. Cependant, je doute qu'on puisse à ce point changer la culture. Tu as peut-être raison, acculé.es devant une telle violence, on ne peut parfois que rendre la pareille...